«C’est un sifflement qui s’enfle vite, / C’est un bruit de glaçons écrasés, / C’est la nuit où la feuille palpite, / C’est deux rossignols au fer croisé. C’est le pois qu’assourdit le tumulte, / C’est l’univers pleurant dans ses cosses, / C’est Figaro s’abattant ...»
«Il n’y aura plus personne, / Que l’ombre du soir. L’hiver / Qui au regard s’abandonne / Par les rideaux entrouverts. Rien que les flocons blafards / Qu’un vol fugitif consomme; / Les toits, la neige, et à part / La neige et les toits — personne. Et les ramages du givre, / ...»
«Tout s’est tu. Je suis entré sur scène. / Adossé à un pan du décor, / J’entends l’écho d’une voix lointaine / Égrener ce qui sera mon sort. La nuit sur moi a braqué les yeux / D’un millier de jumelles complices. / Abba, Père, fais si tu le peux / Que s’éloigne de m...»
«Ce matin, au rendez-vous fidèle, / En oblique traînée de safran / Est venu se glisser le soleil / Depuis le rideau jusqu’au divan. Chaudement d’ocre il a recouvert / La forêt, le bourg ensommeillé, / Le pan de mur près de l’étagère, / Mon lit avec l’humide oreiller. Et ...»