Serge Essenine
Au-dessus de la fenêtre le croissant de lune, sous la fenêtre le vent...

Au-dessus de la fenêtre le croissant de lune, sous la fenêtre le vent.
Un peuplier dénudé, clair et argenté.
Le pleure lointain d’un accordéon, voix esseulée,
Si familier et tellement éloigné.
Le pleure lointain de l’accordéon, voix esseulée.
Si familier et tellement éloigné.

Pleure et rit la chanson téméraire.
Où est tu mon tilleul ? Tilleul séculaire?
Moi-même, aux aurores, les jours de fête, il fut un temps,
Mon accordéon déployé, je m’en allai voir mon aimée.

Pour mon aimée, je ne représente plus rien, maintenant.
Je pleure et rit au son d’une chanson étrangère.
Au-dessus de la fenêtre le croissant de lune, sous la fenêtre le vent.
Un peuplier dénudé, clair et argenté.
Au-dessus de la fenêtre le croissant de lune, sous la fenêtre le vent.
Un peuplier dénudé, clair et argenté.

Traduit par Sarah P. Struve

Сергей Есенин
Над окошком месяц. Под окошком ветер...

Над окошком месяц. Под окошком ветер.
Облетевший тополь серебрист и светел.

Дальний плач тальянки, голос одинокий —
И такой родимый, и такой далекий.

Плачет и смеется песня лиховая.
Где ты, моя липа? Липа вековая?

Я и сам когда-то в праздник спозаранку
Выходил к любимой, развернув тальянку.

А теперь я милой ничего не значу.
Под чужую песню и смеюсь и плачу.

Стихотворение Сергея Есенина «Над окошком месяц. Под окошком ветер...» на французском.
(Sergey Esenin in french).