Ennui et tristesse… A qui donnerai-je la main
A l’heure où plus rien ne nous leurre?
Désirs? A quoi bon désirer constamment et en vain?
Et l’heure s’en va – la meilleure.
Aimer – mais qui donc? A quoi bon – ces amours pour un jour?
Que dure l’amour le plus tendre?
Je sonde mon cœur. Ce qui fut, est parti sans retour,
Et tout ce qui est n’est que cendre.
Je vois mes passions, sous la faux de la froide raison
Gisant – comme tiges éparses.
Oh, vie! Soupirs et plaisirs et retour des saisons –
Oh, vie, tu n’es qu’une farce.
И скучно и грустно! — и некому руку подать
В минуту душевной невзгоды…
Желанья… что пользы напрасно и вечно желать?
А годы проходят — все лучшие годы!
Любить — но кого же? — на время не стоит труда,
А вечно любить невозможно…
В себя ли заглянешь? — там прошлого нет и следа,
И радость, и муки, и все там ничтожно.
Что страсти? — ведь рано иль поздно их сладкий недуг
Исчезнет при слове рассудка,
И жизнь, как посмотришь с холодным вниманьем вокруг —
Такая пустая и глупая шутка!
«À O. M. Groudtsova. / / Dans ton coeur souffle une brise légère, / Et tu voles, tu voles à tire d’ailes, / Mais l’amour sur la pellicule / Retient ton âme par la manche / / Auprès de l’oubli, comme un oiseau / Vole du grain — et alors, quoi? / Il ne le laisse pas se...»
«Nous allions, nus pieds, mauvais, / Et telle un saule sous la neige, / Notre mère la Russie se couchait / Sous les sabots des chevaux. / / Nous étions debout près du muret, / Où s’engouffrait l’air froid, / Roulant des yeux / Nous regardions droit dans la bouche à feu. / ...»
«Chacun de tes vers est comme une coupe de poison, / Comme la vie consumée par le péché, / Et ton vers, malgré moi, / Emplit de son souffle mes poumons. / / Tu es un pauvre garçon plein de déraison, / Rapportant de quelques funérailles blanches, / Au festin de tes compagnons, / ...»
«Un corps s’éveille / Une oreille se tend. / La nuit touche à sa fin, / Trois fois le coq a chanté. Le vieillard s’est assis sur son lit, / Le lit a grincé. / Comme au temps où Pilate était roi. / Quel souvenir aujourd’hui préserver? Et quelle peine / Me perce le coeur ce...»