Les mains se crispent sous le châle vert...
— Pourquoi es-tu si pâle soudain ?
— Parce que d’un désespoir amer
Je l’ai abreuvé sans fin.
Comment l’oublierai-je? Chancelant
Il est parti le rictus amer.
Je suis descendue en courant,
J’ai couru à la porte cochère
Hors d’ haleine, j’ai crié: «Oublie
Mes sotises. Je meurs si tu pars!»
Calme et effrayant, il a souri
Et m’a dit: «Prends garde il y a du vent».
Сжала руки под темной вуалью...
«Отчего ты сегодня бледна?» —
Оттого, что я терпкой печалью
Напоила его допьяна.
Как забуду? Он вышел, шатаясь,
Искривился мучительно рот...
Я сбежала, перил не касаясь,
Я бежала за ним до ворот.
Задыхаясь, я крикнула: «Шутка
Все, что было. Уйдешь, я умру».
Улыбнулся спокойно и жутко
И сказал мне: «Не стой на ветру».
«Des armées d’odes, je n’ai point que faire, / Du charme des caprices élégiaques. / Tout doit être pour moi mal à propos en vers, / Pas comme chez d’autres gens. Si vous saviez seulement de quelles balayures / Poussent les vers, toute honte mise à bas, / Comme un pissenlit jaun...»
«La lune, à peine vivante, est dans le ciel / Dans les menus nuages qui ruissellent. / Au palais, la morose sentinelle / Lorgne là-haut l’horloge avec rage. La femme infidèle rentre à la maison, / Et son visage est pensif et sévère; / La femme fidèle, que le sommeil enserre, / B...»
«Les uns échangent des caresses de regards, / Les autres boivent jusqu'aux premières lueurs, / Mais moi, toute la nuit, je négocie / Avec ma conscience indomptable. Je dis: "Je porte ton fardeau, / Et il est lourd, tu sais depuis combien d'années." / Mais pour elle le temps n'existe pa...»
«Je veux voir les roses dans ce jardin unique / Où s'élève une grille sans pareille ici-bas. Où, jeune, les statues se souviennent de moi, / Et je me souviens d'elles sous l'eau de la Néva. Dans l'odorant silence des tilleuls royaux, / J'entends le grincement des mâts sur les vaisseaux....»