J’entendis une voix qui m’appelait;
Consolante, elle disait: «Viens ici,
Abandonne ce pays terne de pécheurs,
Abandonne à jamais la Russie.
Je laverai le sang sur tes mains,
J’arracherai de ton cœur la honte noir,
Je couvrirai d’un nom nouveau
La douleur des défaites et des offenses.»
Tranquillement, sans me fâcher,
Je me suis bouché les oreilles,
Pour que ce discours indigne
Ne souille pas mon esprit affligé
Мне голос был. Он звал утешно.
Он говорил: «Иди сюда,
Оставь свой край глухой и грешный.
Оставь Россию навсегда.
Я кровь от рук твоих отмою,
Из сердца выну черный стыд,
Я новым именем покрою
Боль поражений и обид».
Но равнодушно и спокойно
Руками я замкнула слух,
Чтоб этой речью недостойной
Не осквернился скорбный слух.
«Attends-moi, attends sans cesse, / Résistant au sort; / Par la pluie et tristesse, / Attends-moi encore! / Attends-moi par temps de neige / Et par les chaleurs; / Lorsque les regrets s'allègent / Dans les autres coeurs. / Quand, des lontaines contrées, / Sans lettre longtemps, /...»
«Attends-moi, je reviendrai / Attends sans faiblesse. / Même avec de lourds regrets / Quand il pleut sans cesse / Attends-moi par le beau temps, / Par la neige aussi. / Attends-moi, attends longtemps, / Quand d’autres m’oublient. Quand bien même mère et fils / Me verraient per...»
«La voile blanche solitaire / Sur le brouillard bleuté des flots ! / Que cherche-t-elle au loin des terres, / Que laisse-t-elle dans son dos ? / / La vague écume, la tempête / Gronde, la nuit oscille et geint… / De quel bonheur est-elle en quête / Ou quel bonheur fuit-elle enfi...»
«Non, rien ne saurait effacer de ma vie / Tes lèvres enfantines et ton franc regard de jeune fille, / C’est pourquoi je pense et je parle en vers / Lorsque je me prends à rêver de toi. Je sens en moi des mers immenses / Fluctuant sous l’attraction lunaire. / Et des étoiles en foule...»