Le cœur perd lentement mémoire du soleil,
L’herbe jaunit.
Le vent fait voler une neige tôt venue.
Juste un peu
Dans les canaux étroits déjà l’eau se fige,
Ne coule plus.
Il ne se passe jamais rien ici,
Oh ! Jamais.
Le saule a déployé sur le ciel vide
Sa dentelle en éventail.
Peut-être il valait mieux que je ne sois jamais
Votre femme.
Le cœur perd lentement mémoire du soleil.
Qu’est-ce qu’il y a ? Du noir ?
Peut-être ! une nuit va suffire pour que vienne
L’hiver.
Память о солнце в сердце слабеет.
Желтей трава.
Ветер снежинками ранними веет
Едва-едва.
В узких каналах уже не струится —
Стынет вода.
Здесь никогда ничего не случится, —
О, никогда!
Ива на небе пустом распластала
Веер сквозной.
Может быть, лучше, что я не стала
Вашей женой.
Память о солнце в сердце слабеет.
Что это? Тьма?
Может быть!.. За ночь прийти успеет
Зима.
«Que nous importe, en vérité, / Que tout se transforme en poussière, / Sur combien d’abîmes j’ai chanté, / Dans combien de miroirs j’ai vécu ? / Ce n’est pas un rêve, soit, ni un réconfort, / C’est tout sauf un bienfait du ciel, / Il se peut que tu sois obligé / De te...»
«Le vingt-et-un. Une nuit. Un lundi. / De la capitale sont en brume les contours. / Un certain paresseux a dit, / Que sur terre existe l’amour. Et par ennui ou par indolence / Tout le monde crut et la vie prit son cours: / Ils attendent les rencards, craignent l’absence / Et chantent...»
«Des armées d’odes, je n’ai point que faire, / Du charme des caprices élégiaques. / Tout doit être pour moi mal à propos en vers, / Pas comme chez d’autres gens. Si vous saviez seulement de quelles balayures / Poussent les vers, toute honte mise à bas, / Comme un pissenlit jaun...»
«La lune, à peine vivante, est dans le ciel / Dans les menus nuages qui ruissellent. / Au palais, la morose sentinelle / Lorgne là-haut l’horloge avec rage. La femme infidèle rentre à la maison, / Et son visage est pensif et sévère; / La femme fidèle, que le sommeil enserre, / B...»