Lunaire, un démon tend la pâleur mate
De ses cornes vers la terre;
Fantastiquement ses regards d’agate
Du ciel contemplent la neige;
Comme pour éteindre en paix l’univers
En d’hostiles et sourds rets.
Du léger filet les mains comprimées,
Sans espoir, choient de leur long;
Des ombres s’en vont, soudain reformées,
Tels d’étranges vols d’oiseaux;
Je vois des éclairs qui sont renfermés
Au velours de noirs sourcils.
Je sais, ah! je sais — fortement serré
Dans l’ombre tu le culbutes;
À tes bleus éclairs, mieux accoutumé
D’un mal lent tu le subjugues;
Puis dans l’ennemi ainsi torturé
Tu plantes tes flèches sûres.
Lunaire démon! tends la pâleur mate
De tes cornes vers la terre;
Fantastiquement de tes yeux d’agate,
Transperce ici-bas la neige;
M’étreignant et moi et cet univers
En d’hostiles et sourds rets!
Лунный дьявол, бледно матовые,
Наклонил к земле рога.
Взоры, призрачно-агатовые,
Смотрят с неба на снега,
Словно тихо мир захватывая
В сети хитрого врага.
Руки, тонкой сетью сдавленные,
Без надежд упали ниц,
Реют тени новоявленные,
Словно стаи пёстрых птиц.
Вижу вспышки молний, вправленные
В бархат сумрачных ресниц.
Знаю, знаю: — крепко скрученного
Опрокинешь ты во мглу,
К синим молниям приученного,
Покоришь глухому злу,
И потом в врага замученного
Кинешь верную стрелу!
Лунный дьявол! Бледно матовые,
Наклони к земле рога!
Взоры, призрачно агатовые,
С высоты вонзи в снега,
И меня и мир захватывая
В сеть коварного врага!
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