Tu rejetais ta poupée souriante,
Tu regardais les jeux des garçons.
Du berceau tout droit sur les chevaux
Et le surplus de ta fureur l’emportait.
Les annes passées n’ont pas obscurci de leur ombre
Mauvaise les acc
s avides de l’ambition,
Dans ton âme, — et je lui suffis peu,
Bettina Arnim et Marina Mnichek!*
Je regarde la cendre et le feu de tes boucles,
Tes mains, plus généreuses que celles des rois, —
Et je n’ai pas de couleurs sur ma palette!
Toi, qui marches vers ton destin,
Quel soleil se lève qui serait ton égal,
Où est ton Goethe, où est ton faux-Dimitri?*
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* Personnages historique, voir dans Boris Godounov de Pouchkine, héroïne et héros d’un roman d’amour, sur fond de complot, de violence et de mort.
Следила ты за играми мальчишек,
Улыбчивую куклу отклоня.
Из колыбели прямо на коня
Неистовства тебя стремил излишек.
Года прошли, властолюбивых вспышек
Своею тенью злой не затемня
В душе твоей, — как мало ей меня,
Беттина Арним и Марина Мнишек!
Гляжу на пепел и огонь кудрей,
На руки, королевских рук щедрей, —
И красок нету на моей палитре!
Ты, проходящая к своей судьбе!
Где всходит солнце, равное тебе?
Где Гёте твой и где твой Лже-Димитрий?
«"Au-dessus des restaurants, le soir, / L’air est épais, sauvage et lourd, / Et règne sur les cris d’ivrognes / Un souffle de printemps malsain. Au-dessus des rues poussiéreuses, / De l’ennui des villégiatures, / Luit le bretzel du boulanger, / Un enfant pleure quelque part. E...»
«Mon pauvre, mon lointain ami! / Comprends à l’heure d’insomnie, / A l’instant de mélancolie, / Mystérieusement, inlassablement, / Ce mal qui me détruit... / Pourquoi dans cette poitrine que tout oppresse / Tant de douleur et de tristesse? / Et les phares tellement inutiles, /...»
«Dans un désert avare et stérile, / Sur un sol calciné par le soleil, / L’antchar, tel une vedette menaçante, / Se dresse unique dans la création. La nature, dans ces plaines altérées, / Le planta au jour de sa colère, / Abreuvant de poison ses racines / Et la pâle verdure de ...»
«Fleurette sans parfum, flétrie / En ce vieux livre où nul ne lit, / Mon âme en te voyant s’emplit / D’une inquiète rêverie. Où t’ouvris-tu? sons quelle aurore? / Pour plus d’un jour? ou sans demain? / Une étrangère ou tendre main / Te mit-elle où tu meurs encore, En so...»