Tes mains sont avec moi en permanence
Dans le silence nocturne de mes reves.
Que j'aime cette douce delinquance
De les couvrir de roses de Maghreb.
J'embrasse le divin dessin des lignes
Qui font leurs traces sur ces paumes opales...
(Le coeur lointain des Erinnyes indignes
Commence son lugubre recital.)
J'adore leur parfaite ciselure
Et cet email des ongles allonges,
Leur hale est plus dore que la dorure
De tous les aveuglants soleils d'Alger.
Tes mains, comme les soupples grappes de vigne,
Sont decores de perles et de diamants,
A peine sont visibles les faibles signes
Qui sont restes apres le clouement.
Эти руки со мной неотступно
Средь ночной тишины моих грез,
Как отрадно, как сладко-преступно
Обвивать их гирляндами роз.
Я целую божественных линий
На ладонях священный узор…
(Запевает далеких Эриний
В глубине угрожающий хор.)
Как люблю эти тонкие кисти
И ногтей удлиненных эмаль.
О, загар этих рук золотистей,
Чем Ливанских полудней печаль.
Эти руки, как гибкие грозди,
Все сияют в камнях дорогих.
Но оставили острые гвозди
Чуть заметные знаки на них.
«Nous tous, ivres du vin amer, / De pourpre rose et d’hyacinthe / — L’aube à peine éclairant la mer — / Dans cette nuit, nous l’avions ceinte. Sur son corps au charme ingénu, / Les roses saignaient leurs pétales. / Notre temple fut le roc nu / Peuplé d’Ombres sacerdotale...»
«Nous peinons dans l’obscurité, / À tous les rangs des trois étages; / Là-haut, la brise en liberté / Cingle la voile et les cordages. À travers les étroits sabords / S’embrase le couchant d’or rouge. / — Nous, sur la rame arquant nos corps, / Notre ombre à cette lueur bo...»
«Écoutez! / Puisqu’on allume les étoiles, / c’est qu’elles sont à / quelqu’un nécessaires? / C’est que quelqu’un désire / qu’elles soient? / C’est que quelqu’un dit perles / ces crachats? / Et, forçant la bourrasque à midi des poussières, / il fonce jusqu...»
«Si on allume les étoiles / c’est donc à quelqu’un nécessaire, / c’est que quelqu’un désire qu’elles soient, / c’est que quelqu’un nomme perle ces crachats / et, déchirant / la tempête au midi des poussières / il se précipite vers dieu,craint d’être en retard, / ...»