Tes mains sont avec moi en permanence
Dans le silence nocturne de mes reves.
Que j'aime cette douce delinquance
De les couvrir de roses de Maghreb.
J'embrasse le divin dessin des lignes
Qui font leurs traces sur ces paumes opales...
(Le coeur lointain des Erinnyes indignes
Commence son lugubre recital.)
J'adore leur parfaite ciselure
Et cet email des ongles allonges,
Leur hale est plus dore que la dorure
De tous les aveuglants soleils d'Alger.
Tes mains, comme les soupples grappes de vigne,
Sont decores de perles et de diamants,
A peine sont visibles les faibles signes
Qui sont restes apres le clouement.
Эти руки со мной неотступно
Средь ночной тишины моих грез,
Как отрадно, как сладко-преступно
Обвивать их гирляндами роз.
Я целую божественных линий
На ладонях священный узор…
(Запевает далеких Эриний
В глубине угрожающий хор.)
Как люблю эти тонкие кисти
И ногтей удлиненных эмаль.
О, загар этих рук золотистей,
Чем Ливанских полудней печаль.
Эти руки, как гибкие грозди,
Все сияют в камнях дорогих.
Но оставили острые гвозди
Чуть заметные знаки на них.
«À O. M. Groudtsova. / / Dans ton coeur souffle une brise légère, / Et tu voles, tu voles à tire d’ailes, / Mais l’amour sur la pellicule / Retient ton âme par la manche / / Auprès de l’oubli, comme un oiseau / Vole du grain — et alors, quoi? / Il ne le laisse pas se...»
«Nous allions, nus pieds, mauvais, / Et telle un saule sous la neige, / Notre mère la Russie se couchait / Sous les sabots des chevaux. / / Nous étions debout près du muret, / Où s’engouffrait l’air froid, / Roulant des yeux / Nous regardions droit dans la bouche à feu. / ...»
«Chacun de tes vers est comme une coupe de poison, / Comme la vie consumée par le péché, / Et ton vers, malgré moi, / Emplit de son souffle mes poumons. / / Tu es un pauvre garçon plein de déraison, / Rapportant de quelques funérailles blanches, / Au festin de tes compagnons, / ...»
«Un corps s’éveille / Une oreille se tend. / La nuit touche à sa fin, / Trois fois le coq a chanté. Le vieillard s’est assis sur son lit, / Le lit a grincé. / Comme au temps où Pilate était roi. / Quel souvenir aujourd’hui préserver? Et quelle peine / Me perce le coeur ce...»