Entre ces murs opiniatres
L'interminable exil.
Pulsent les veines bleuatres
Sous l'epiderme fragil.
Acre est l'odeur de l'amande.
Pieuses ce jour comme hier
Chantent les soeurs reverendes
Leurs langoureuses prieres.
Coule melodieuse et parfaite
Plainte de Pernette de Guillet...
Tout ce qu'ont dit les poetes
Ne vaut-il pas oublier?
Car immanquable et sure —
Ton invisible convoi —
Fait la tristesse obscure
Face au symbole de Sainte Croix.
Immaterielle et lasse
Dans les penombres du chagrin
Pleure la princesse en disgrace
Son enleve baladin.
Я — в истомляющей ссылке,
В этих проклятых стенах.
Синие, нежные жилки
Бьются на бледных руках.
Перебираю я четки;
Сердце — как горький миндаль.
За переплетом решетки
Дымчатый плачет хрусталь.
Даже Ронсара сонеты
Не разомкнули мне грусть.
Все, что сказали поэты,
Знаю давно наизусть.
Тьмы не отгонишь печальной
Знаком святого Креста.
А у принцессы опальной
Отняли даже шута.
«Nous buvons la coupe de la vie / Tout en fermant les yeux, / Et nous mouillons ses bords dorés / Avec nos propres larmes. Devant la mort quand de nos yeux / Tombera le bandeau, / Que tout ce qui nous séduisait / Le suivra dans sa chute, Nous comprendrons qu’elle était vide, / Ce...»
«Au revoir, mon cher! Au revoir! / Ami, je t'ai dans ma poitrine! / Nous nous quittons; de nous revoir / Un espoir déjà se devine... Sans mots, sans main serrée, en route! / Ton front, pourquoi le rembrunir? / Pas plus que de vivre, sans doute, / Il n'est pas nouveau de mourir.»
«Je te quitte, adieu, ami fidèle, / Ami, que je porte dans mon cœur. / La séparation n’est pas cruelle / Qui promet une rencontre, ailleurs. Evitons les mains, le mot suprême. / Sans chagrin, sans froncer les sourcils. / Quoi, mourir n’est pas un vrai problème. / Vivre — héla...»
«Au revoir, mon ami, au revoir, / Très cher, en moi tu es enraciné, / La séparation prédestinée / Nous promet rencontre à plus tard. Au revoir, mon ami, sans main serrée, sans mot. / Garde l’œil sec: ni chagrin, ni souci — / Mourir n’est pas nouveau dans cette vie, / Mais v...»